A propos du Louis XIV (1854)

Le vaisseau de 120 canons le Louis XIV (1854)

Il y a 170 ans, le 28 février 1854, le journal local L’Écho rochelais annonçait la mise à l’eau à Rochefort d’un grand vaisseau de 120 canons, le Louis XIV :

« C’est aujourd’hui mardi, 28 février, dans l’après-midi, que doit être lancé des chantiers de Rochefort le Louis XIV. Ce vaisseau est de premier rang, c’est-à-dire de 120 canons, il est mis en chantier depuis 1811. On le considère comme l’un des plus magnifiques navires de la flotte française.
A une heure, et par la porte du Nord, tous les officiers des armées de terre et de mer en tenue auront accès dans l’Arsenal pour eux et leur famille.
A deux heures, les portes de l’Arsenal seront ouvertes au public ; – à la même heure, la bénédiction solennelle sera donnée au Louis XIV par le clergé de la marine. »

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Construction navale espagnole

Vaisseau de 74 canons, 1806 – Lien

Le Museo Naval de Madrid a annoncé aujourd’hui la numérisation et la mise en ligne sur le site internet de la Biblioteca Virtual de Defensa de nombreux plans – et autres documents issus des archives historiques de la Armada – de navires espagnols des XVIIIe et XIXe siècles.

Une fois sur le site, il suffit de taper « PB » dans la barre de recherche en haut à droite pour pouvoir y accéder.

Ces documents, consultables gratuitement et téléchargeables en haute qualité, concernent tous les types de navires de l’époque : vaisseaux, frégates, galères, etc. Ils illustrent l’évolution de la construction navale espagnole aux XVIIIe et XIXe s.

« Noms de bateaux »

Onomastique navaleExtrait du journal L’Echo d’Alger, 23 avril 1928, un article écrit par Edmond Delage (1886-1968), qui fut notamment professeur à l’École navale, rédacteur en chef de la revue « Défense nationale » et Président de l’Académie de Marine (1956). (Source DataBNF)

« M. Georges Leygues vient de baptiser lui-même une vingtaine de nouveaux bâtiments de guerre. Tenue, casquette, casque – car les marins, ne l’ignorons pas, sont outre-mer, casqués, et fort bien depuis l’adoption du nouveau modèle, semblable à celui des administrateurs coloniaux, – noms de bâtiments, tout cela n’a pas, dans une marine en belle santé, la simple importance d’accessoires. Ces noms que nos matelots portent sur leur bonnet en lettres d’or, jusqu’au bout du monde, sont un peu comme ceux qu’on voit brodés sur la soie des drapeaux de régiment. Ils n’ont pas le droit d’être laids, ni indifférents. S’ils joignent à l’élégance un peu de gloire française, s’ils sont commodes, pittoresques, s’ils disent quelque chose à l’œil ou au cœur d’un équipage – et du public – ce sont de bons noms : il faut les donner, ou les maintenir…

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Le pavillon du vaisseau le Généreux (1800)

Crédit photo : Norfolk Museums

Quelques mots à propos de cette photographie régulièrement partagée sur les réseaux sociaux, parfois avec des commentaires erronés.

Il s’agit du pavillon du vaisseau de 74 canons français le Généreux, capturé en 1800 au sud de la Sicile par la Royal Navy. Pièce très rare, ce grand pavillon de 16 mètres sur 8 est depuis conservé à Norwich, en Angleterre.

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Mon voyage sur la Flore

Une jeune maison d’édition à suivre : Éditions Voilier Rouge. Et un livre récemment paru très intéressant : Mon voyage sur la Flore de Maurice Rollet de l’Isle.

Il s’agit en fait d’une retranscription inédite des lettres et carnets manuscrits écrits par un jeune élève ingénieur hydrographe, Maurice Rollet de l’Isle (1859-1943), qui en 1881-1882 prit part – aux côtés d’autres élèves sortant de l’École navale – à une campagne d’application d’un an dans l’Atlantique, à bord de la frégate la Flore, navire à propulsion mixte (voiles-vapeur) lancé en 1869. Le récit est annoté par Alban Lannéhoa, à l’origine de cet ouvrage, et Rémi Blanchet.

Un témoignage passionnant, joliment illustré de la main même de l’auteur, qui nous permet d’en apprendre beaucoup sur la vie à bord d’un navire de la seconde moitié du XIXe siècle, époque (encore trop méconnue) de transition entre la marine à voile et la marine moderne.

Ce livre complète un autre ouvrage récemment présenté sur Trois-Ponts! : La Flore – De la frégate au croiseur (1847-1900) écrit par Alban Lannéhoa (encore lui !), auteur du blog Tribord-Amure.

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Encore une année qui se termine…

Un bref message pour vous souhaitez simplement, à toutes et à tous, un très joyeux Noël et une bonne fin d’année 2023.

J’ai été très peu actif sur Trois-Ponts! cette année faute de temps (je rappelle que je gère seul le site, en parallèle d’un emploi à temps plein qui est sans lien avec ma passion pour l’histoire maritime), même si j’ai essayé de me rattraper ces derniers jours. Je n’ai pas non plus répondu à tous vos commentaires (sur ce site et sur les réseaux sociaux) et mails, j’en suis désolé. J’espère néanmoins pouvoir être plus productif en 2024 !

Cela va faire 13 ans que j’ai créé Trois-Ponts! J’avais alors 21 ans (!) et j’ai pour ainsi dire vécu toute ma vie de vingtenaire, ainsi que la première moitié de ma vie de trentenaire, avec lui.

J’estime que le travail, l’investissement* et le temps important que je lui ai consacré n’ont pas été inutiles. Je suis fier du succès rencontré par le site, aussi bien auprès des passionnés que des néophytes, et de l’influence qu’il a eu sur plusieurs créateurs de contenu historique sur internet. Vous pouvez donc être certain que je ne suis pas prêt de l’abandonner !

Merci à vous de me lire. A bientôt !

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* Vous ne le savez peut-être pas, mais maintenir en ligne Trois-Ponts! – que je veux entièrement gratuit pour le lecteur et sans publicité – me coûte de l’argent. Vous pouvez, si vous le souhaitez, faire un don financier afin de contribuer à l’existence et à la continuité du site (via cette page).

 

Le salut en mer – Respect et soumission

Le combat d’Orford Ness (1704), par le peintre suédois Ludvig Richarde (1862-1929)

Le 7 août 1704, un convoi suédois escorté par le vaisseau de 56 canons Öland (1681), commandé par le capitaine Gustaf von Psilander, croisa au large de Suffolk une escadre anglaise comprenant huit vaisseaux commandés par l’amiral William Whetstone. Ce dernier exigea d’être salué par les bâtiments suédois, ce que Psilander refusa fermement, conformément aux instructions du roi de Suède qui avait ordonné que ses vaisseaux ne saluassent pas en premier.

Le refus suédois provoqua un violent combat, connu sous le nom d’Orford Ness, qui dura quatre heures environ. L’Öland, seul contre huit, et les navires marchands suédois, furent capturés par les Britanniques. Suite aux protestations de Stockholm, le 56 canons et les navires du convoi furent bientôt rendus à la Suède, et l’ensemble des prisonniers libérés, dont Psilander. Ce dernier rentra en héros dans son pays et fut grassement récompensé par son souverain.

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La Flore (1847-1900)

Je signale la parution récente aux éditions Ancre d’un ouvrage qui m’intéresse particulièrement : La Flore – De la frégate au croiseur (1847-1900)

Rencontre avec l’auteur de cet ouvrage, Alban Lannéhoa, officier de marine, également auteur du blog Tribord-Amure à propos de l’histoire de la marine au XIXe siècle. L’occasion de discuter de cette frégate, de sa conception, de son histoire et de l’évolution de ce type de navire au XIXe siècle.

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