Quelques mots sur cette œuvre magnifique : Le combat du Lys et de la Gloire contre le Cumberland, réalisée par le peintre français Louis-Philippe Crépin en 1827.
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Manoeuvres navales à Toulon, juillet 1777
Il y a 250 ans, le 4 octobre 1770, fut lancé à Lorient le vaisseau de 74 canons la Victoire, construite d’après les plans d’Antoine Groignard, ingénieur-constructeur solliès-pontois (Var) de grande réputation qui avait construit quelques années auparavant les vaisseaux de 100 canons la Bretagne – probablement le meilleur trois-ponts français de son temps – et de 80 canons la Couronne, également très réussi.
Les plans utilisés pour la Victoire furent les mêmes que ceux du 74 canons le Bien Aimé, lancé à Lorient un an auparavant, en 1769. Construits l’un et l’autre pour la Compagnie des Indes, ils furent rachetés par le roi Louis XVI en prévision de la participation de la France dans la guerre pour l’indépendance américaine.
La Victoire fut commandée par le chevalier d’Albert Saint-Hippolyte. Le 1er mai 1779, elle aida à la capture de la frégate britannique HMS Montreal par le 74 canons la Bourgogne, qu’elle accompagnait au large de Gibraltar. Au sein de l’escadre du comte de Guichen, elle prit part à la bataille de la Martinique le 17 avril 1780, puis au sein de l’escadre du comte de Grasse, à la victoire décisive de la baie de Chesapeake, le 5 septembre 1781. Désarmée après la guerre en 1782, elle fut condamnée et démolie en 1792.
La Victoire est représentée sur une œuvre du Musée national de la Marine, peinture réalisée par le chevalier de Flotte Saint Joseph et intitulée Manœuvres navales à Toulon, juillet 1777. Celle-ci mérite un bref commentaire.
L’empereur Napoléon III et la reine Victoria à Cherbourg (1858)

Le 6 août 1858, la reine Victoria s’apprête à monter à bord du vaisseau amiral la Bretagne, par Léon Morel-Fatio
Quelques mots sur cette œuvre remarquable du Musée national de la marine, signée Léon Morel-Fatio (1859). Nous sommes le 6 août 1858, Napoléon III reçoit la reine d’Angleterre en rade de Cherbourg. La peinture représente le canot de la reine Victoria et du prince consort Albert se dirigeant vers le vaisseau la Bretagne, le dernier trois-ponts construit par la France, à bord duquel a lieu une réception en l’honneur du couple royal.
Représentations du combat naval du 5 novembre 1813
Un événement, deux représentations et deux visions différentes du bref combat naval qui eut lieu au large de Toulon le 5 novembre 1813, déjà évoqué sur ce blog.
La première (à gauche) est d’Auguste Mayer (1805-1890), peintre brestois. La seconde (à droite) de Thomas Luny (1759-1837), peintre anglais. Les deux œuvres ont été réalisées dans les années 1830, bien après la combat.
On constate que le Français a peint le vaisseau le Wagram du contre-amiral Cosmao-Kerjulien s’interposant seul contre toute l’escadre britannique, organisée classiquement en ligne de file, afin de sauver l’Agamemnon (capitaine de vaisseau Jean-Marie Letellier), 74 canons en grande difficulté qui se trouve à droite du trois-ponts français sur la toile. Cette thématique du « seul contre tous » se retrouve beaucoup en France dans les tableaux marines datant de cette époque. Ici encore, c’est un sujet que j’ai déjà eu l’occasion de traiter sur Trois-Ponts!
L’angle pris par l’artiste anglais est très différent. La fuite presque pathétique de l’escadre française, se réfugiant dans la rade de Toulon sans combattre, est mise en avant. Au premier plan, on distingue deux vaisseaux trois-ponts britanniques (à gauche, le 120 canons Caledonia et à droite, le 98 canons Boyne) aux prises avec un deux-ponts français, probablement l’Agamemnon. L’action du Wagram n’est ici pas représentée.
Deux visions du combat très différentes, je le répète, mais deux visions relativement réalistes de l’action du 5 novembre 1813. En art, comme dans beaucoup d’autres domaines, tout semble être une question de point de vue…
Andries van Eertvelt, Lépante et les navires du XVIe siècle
Vous avez très certainement toutes et tous entendu parler de cette affaire : l’ancien ministre Claude Guéant aurait vendu des tableaux d’un peintre de marine flamand du XVIIe siècle a peu prés inconnu du grand public : Andries van Eertvelt. 50.000 euros, 500.000 euros, on ne sait pas pour combien… En vérité peu nous importe car Trois-Ponts! ne s’intéresse guère à la politique. Pour autant, cette affaire est l’occasion d’évoquer Andries van Eertvelt et les navires de son époque.
Qui est-il ? Quelle est son histoire ? Quelle est l’histoire de ses œuvres et des navires qu’elles représentent ? Nous allons essayer de répondre à ces quelques questions…