
Prise d’un vaisseau hollandais par les galères de France à la hauteur d’Ostende, juillet 1702. Par Théodore Gudin. Châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles, France
L’apparition du vaisseau de ligne et son développement au XVIIe siècle eut pour conséquence le déclin de la galère, quelques décennies seulement après la bataille de Lépante (1571), où elle joua pourtant un rôle décisif. Bien que jouissant encore d’un certain prestige, qu’elle conserva en France jusqu’au XVIIIe siècle, la galère n’eut dés la constitution de la première marine de Louis XIV plus qu’un rôle auxiliaire : missions de patrouille, de course ou de protection des convois.
La galère disposait toutefois d’avantages certains sur les navires à voiles. Sa légèreté et son faible tirant d’eau lui permettaient une grande souplesse de manœuvre, sa propulsion la rendait indépendante de la force ou de la direction du vent et sa proue était armée d’une très puissante pièce d’artillerie (dite coursier). Bien utilisées, ces qualités pouvaient être décisives dans un combat opposant des galères à un vaisseau, à la condition bien sûr que l’absence de vent paralyse les mouvements de ce dernier, et que les galères agissent « en meute », groupées et de manière coordonnée.