Le Canot de l’Empereur et la mésaventure du comte de Kersaint

Crédit photo : Musée national de la Marine

Événement ! Véritable joyaux du patrimoine maritime français, le canot de l’Empereur a officiellement été dévoilé ce matin aux ateliers des Capucins, à Brest. Initialement exposé au musée national de la Marine à Paris, il avait été déplacé en octobre 2018 pour être transporté à Brest où il a dernièrement été restauré.

Il existe au sujet de cette pièce unique – dont j’ai déjà rédigé un bref historique – une drôle d’anecdote racontée par l’impératrice Marie Louise dans son journal intime.

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Le Canot de l’Empereur

Le transfert très prochain du célèbre Canot de l’Empereur, du Musée de la marine de Paris vers Brest, qu’il avait quitté durant la Seconde Guerre mondiale, est l’occasion d’écrire quelques mots à propos de cette pièce exceptionnelle. Exceptionnelle parce qu’il demeure le seul canot d’apparat encore conservé en France, exceptionnelle également du fait de son histoire.

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Liste des vaisseaux français ayant servi entre 1789 et 1815

J’ai retrouvé dans mes brouillons de travail un tableau intéressant, que j’ai réalisé en 2010 : la liste les vaisseaux de ligne français qui ont servi dans les marines de la Révolution et de l’Empire. On y compte 200 navires : 10 vaisseaux de 118 canons, 7 vaisseaux de 110 canons, 34 vaisseaux de 80 canons et 149 vaisseaux de 74 canons. La majorité d’entre eux sont issus des plans Sané-Borda adoptés par la marine en 1786.

Deux sources principales ont été utilisées pour sa réalisation : d’une part, le Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours de Jean-Michel Roche, et d’autre part, les travaux de Jean Boudriot, notamment son ouvrage Les vaisseaux de 74 à 120 canons.

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La réduction du nombre de nos vaisseaux (1814-1819)

Extrait d’un intéressant document Réduction progressive du nombre de nos vaisseaux, depuis le 23 avril 1814 jusqu’à la fin de 1819 publié aux Annales maritimes et coloniales en 1820 :

« Vaisseaux existant en 1814 – Il existait dans nos ports en 1814, après la convention du 23 avril, 71 vaisseaux, dont 52 à flot, portés comme disponibles sur les états de la marine  ; 19 en construction.
Le Duquesne et le Tourville, vaisseaux-écoles de Brest et de Toulon, étaient déjà condamnés à la démolition.

Vaisseaux condamnés depuis cette époque – Depuis le 23 avril 1814, 10 vaisseaux ont été condamnés ; savoir : 3 à la démolition, 7 à servir de bagnes flottants, de magasins et de corps-de-garde. Ce qui fait deux par année.

Vaisseaux mis à l’eau depuis 1814, et nombre de ceux existant à flot à la fin de 1819 – Le nombre de vaisseaux à flot serait donc resté de 42, si 8 vaisseaux mis à l’eau depuis le 23 avril 1814 n’en étaient venus porter le nombre à 50 ; mais, depuis qu’il est question du budget de 1820, deux autres vaisseaux (le Jemmapes et le Triomphant) ont été reconnus hors de service, et le nombre de vaisseaux existant à flot se réduit effectivement à 48.

Vaisseaux en construction à la fin de 1819 – Sur les 19 vaisseaux en construction, on vient de voir que 8 ont été mis à l’eau ; il devrait donc en rester 11, mais l’un d’eux, le Sans-Pareil de 118 a été démonté en juin 1816 parce que sa membrure, peu avancée, dépérissait sur les chantiers ; et sur la fin de 1818, il a été jugé plus utile de l’employer à la refonte du vaisseau le Wagram, de 118 canons. Il ne reste donc plus que 10 vaisseaux en construction au 1er janvier 1820.

Vaisseaux refondus depuis 1814 – La durée moyenne des vaisseaux n’est que de 14 ans, après lesquels on obtient, par le moyen de refontes, une prolongation d’existence d’environ 7 ans, pour la moitié d’entre eux à peu près : ainsi, sur 52 vaisseaux, il en serait disparu un peu de moins de 4 par ans, sans la refonte des plus vieux ; ce qui réduit ce nombre à deux par année, ainsi qu’on l’a vu plus haut.

Observations – Il faut d’ailleurs observer que, dans l’impossibilité de faire depuis cinq ans toutes les constructions nécessaires, parce que l’insuffisance de la dotation de la marine ne l’a pas permis, on a mis la plus grande réserve dans la condamnation des vaisseaux ; et parmi les 48 actuellement portés dans les états des forces navales, il en est plusieurs qui ne seront évidemment jamais en état d’être réarmés. »

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Andries van Eertvelt, Lépante et les navires du XVIe siècle

Vous avez très certainement toutes et tous entendu parler de cette affaire : l’ancien ministre Claude Guéant aurait vendu des tableaux d’un peintre de marine flamand du XVIIe siècle a peu prés inconnu du grand public : Andries van Eertvelt. 50.000 euros, 500.000 euros, on ne sait pas pour combien… En vérité peu nous importe car Trois-Ponts! ne s’intéresse guère à la politique. Pour autant, cette affaire est l’occasion d’évoquer Andries van Eertvelt et les navires de son époque.

Qui est-il ? Quelle est son histoire ? Quelle est l’histoire de ses œuvres et des navires qu’elles représentent ? Nous allons essayer de répondre à ces quelques questions…

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