
Michèle Battesti est l’une des plus fameuses spécialistes françaises de l’histoire de la marine au XIXe siècle, et notamment des marines du premier et du second Empire. Chercheur au Service historique de la Marine, chargée de cours, enseignant la géopolitique, à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, lauréate de l’Académie de Marine (Prix Georges Leygues 1994), elle a publié de nombreux ouvrages dont notamment La bataille d’Aboukir (Éditions Économica, 1998), La marine au début du XIXe siècle (Éditions du Layeur, 2001) et Trafalgar, les aléas de la politique navale de Napoléon (Napoléon Ier Editions, 2004). Elle est également l’auteur de nombreux articles dans plusieurs revues spécialisées : Revue historique, Cols Bleus, Revue historique des Armées, etc.
Son plus remarquable ouvrage est à mes yeux La marine de Napoléon III : une politique navale (Éditions du Service historique de la marine, 1997), en vérité sa thèse de doctorat d’histoire, soutenue le 4 décembre 1996, à l’université de Savoie, devant Jean Meyer, professeur émérite à l’Université de Paris IV ; Jacques Soppelsa, Président honoraire à l’Université de Paris I-Sorbonne ; Étienne Taillemite, Inspecteur général des archives de France ; l’amiral Jean-Noël Turcat, inspecteur général des armées ; et Michel Vergé-Franceschi, directeur du laboratoire d’Histoire et d’archéologie maritime du CNRS. Ce travail obtient alors la mention « très honorable avec félicitations ». Jean Meyer affirme qu’il s’agit d’ « une thèse qui fera autorité. Une œuvre forte, pensée, documentée, écrite avec verve. Des jugements très pondérés et équilibrés. Un traitement remarquable d’une documentation immense en particulier dans le domaine technologique. Un ouvrage monumental qui servira de rampe de lancement pour des recherches sur la période ultérieure qui manque encore cruellement d’une synthèse de qualité comparable ». Jacques Soppelsa parle d’ « un éclairage nouveau et magistralement conduit dans le domaine des théories et des doctrines stratégiques de la seconde moitié du XIXe siècle outre une étude remarquable des hommes, des arsenaux et des ports », Étienne Taillemite d’ « une thèse monumentale qui constitue un apport considérable non seulement à l’Histoire de la Marine mais à celle du Second Empire tout entier » et Michel Vergé-Franceschi d’« une véritable coupe de style archéologique dans le paysage français du XIXe siècle, social, industriel, technique, politique, diplomatique, militaire. Une grande thèse ». L’amiral Jean-Noël Turcat se dit quant à lui « séduit par les qualités d’ensemble de la thèse, son caractère très complet et notamment par l’intérêt de l’approche des concepts de maintien de la paix, de projection de force. J’apprécie particulièrement ici l’aspect très contemporain de certaines analyses, notamment la pérennité des stratégies de type défensif. »
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