Amiral,
La Marine nationale compte environ 60 bâtiments de combat, bâtiments de patrouille et sous-marins. Conformément à une tradition vieille de plusieurs siècles, le tiers de ces bâtiments portent le nom d’anciens grands serviteurs de la France, marins notamment.
Au sein de la Force d’Action navale, le porte-avions à propulsion nucléaire Charles de Gaulle, fleuron de notre Marine, porte le nom d’un ancien et fameux Président de la République, initiateur de la dissuasion française garante de l’indépendance nationale. Plusieurs frégates honorent quant à elle le nom d’anciens grands marins français. Il en sera d’ailleurs de même pour les SNA de nouvelle génération de type Suffren.
Les Patrouilleurs de haute-mer portent le nom de plusieurs marins morts au champ d’honneur durant la Seconde Guerre mondiale : le Lieutenant de vaisseau Le Hénaf, le Premier maître l’Her, le Commandant Blaison, l’Enseigne de vaisseau Jacoubet, le Commandant Ducuing, le Commandant Birot et le Commandant Bouan.
Plusieurs bâtiments spécialisés portent enfin le nom de navigateurs ou de scientifiques illustres : le D’Entrecasteaux, le Bougainville, le Champlain, le Beautemps-Beaupré, le Lapérouse, le Borda, le Laplace, le Dupuy de Lôme, le Monge.
Force est de constater, en parcourant les noms de ces bâtiments, que pas un seul n’honore la mémoire d’une femme. En fait, il me semble que le dernier bâtiment français d’importance à avoir porté le nom d’une femme fut la Jeanne d’Arc, retirée du service en 2010, bientôt 10 ans !
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