A propos du pavillon de la marine russe

Marine russe à Feodosiya (1839). Par Ivan Aivazovskiy.

« Un souverain qui n’a qu’une armée n’a qu’un seul bras, un souverain qui a une armée et une marine en a deux. »
Pierre le Grand

Il faut attendre l’arrivé au pouvoir de Pierre Alexeïevitch 1er, plus connu sous le nom de Pierre le Grand, dont le règne effectif commence en 1694 et se prolonge jusqu’à sa mort en 1725, pour que la Russie s’intéresse véritablement à la création d’une marine de guerre.

L’histoire de la marine russe commença en 1695. Pendant qu’il assiégeait la forteresse d’Azof, le tsar s’aperçut qu’il serait impossible de la réduire sans une force navale. Il donna aussitôt l’ordre de construire plusieurs navires armés à l’aide desquels il recommença le siège l’année suivante. Enfin les Turcs furent vaincus et la forteresse prise ! Pour célébrer cet important succès, Pierre fit frapper une médaille où il était inscrit : « Vainqueur par la foudre et les vagues. »

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Les pavillons de la marine sous l’Ancien Régime

Jonction de d’Estrées et du duc d’York en mai 1672 avant l’engagement contre la flotte de Ruyter. Au premier plan, le Saint-Philippe. Par Jan Karel Donatus Van Beeck.

« On appelle Pavillons, des bannières faites d’étoffes légères, communément d’étamines, flottantes au gré du vent, attachées à un bâton élevé sur la poupe du vaisseau, qui servent à faire connaitre, soit par leur forme, soit par leurs couleurs, de quelle nation est le vaisseau. Chaque nation n’est pas bornée à un seul pavillon ; toutes celles de l’Europe en ont plusieurs tant pour distinguer les vaisseaux de guerre des vaisseaux marchands, que pour marquer le rang des officiers qui les commandent. Plusieurs villes commerçantes en ont aussi de particuliers qu’elles arborent outre celui de la nation… »

Jacques Nicolas Bellin, Ingénieur de la Marine et du Dépôt des Plans, 1756.

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L’adoption du pavillon tricolore par la Marine

Extrait d’un intéressant article, signé Augustin Jal, de la France Maritime (édition 1837, volume 1, p.115) – revue fondée en 1834 par Amédée Gréhan, sous-chef de bureau au ministère de la marine, et Jules Lecomte – à propos de l’adoption du pavillon tricolore par la Marine française à l’époque de la Révolution :

« La discussion fut vive sur cette question. Le coté droit de l’assemblée tenait pour le pavillon blanc ; Mirabeau et le côté gauche opinaient pour ce qu’ils croyaient de nouvelles couleurs nationales. M. de Vandreuil, voulant écarter la proposition, qu’il voyait près de passer, disait :

« J’ai une observation a faire sur le pavillon qu’on propose d’arborer : c’est le même que celui des Hollandais. »

M. de La Galissonnière, dans le même intérêt, ajoutait :

« Il est d’autant plus nécessaire de conserver la couleur de notre pavillon, que ceux des Anglais et des Hollandais sont aux trois couleurs : d’ailleurs, vous occasionneriez des dépenses considérables… ll faut conserver à la monarchie son ancien pavillon. »

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