Avatar de Inconnu

A propos de la guerre d’Indépendance américaine

J’ai évoqué dans mon précédent billet le comte de Grasse, acteur majeur de la guerre d’Indépendance américaine. L’occasion de signaler la parution récente, en avril 2025, par Sorbonne Université Presses, d’un ouvrage intéressant : Sea Power ? De Grasse et Vaudreuil – Durer en opérations écrit sous la direction d’Olivier Chaline, Jean-Marie Kowalski et Pierre Le Bot.

Celui-ci fait suite à un livre paru en 2023 : L’amiral de Grasse et l’Indépendance américaine – Commander en opérations, par les mêmes auteurs.

Lire la suite

Avatar de Inconnu

Un nom longtemps oublié : De Grasse

Le SNA De Grasse est sorti de son chantier de construction à Cherbourg pour être transféré vers le dispositif de mise à l’eau, le 27 mai 2025. ©Naval Group/Lucille Pellerin/REA

Naval Group a communiqué cette semaine sur le lancement prochain (prévu en 2026) à Cherbourg du De Grasse, quatrième sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la classe Suffren. L’occasion de parler un peu d’onomastique navale (étude des noms donnés aux navires) !

Ce nom, De Grasse, celui du fameux vainqueur de la bataille de la baie de Chesapeake (1781), et donc de « l’arbitre de la guerre [d’Indépendance américaine] » selon Georges Washington, fut contrairement à ce que l’on pourrait penser peu utilisé – jusqu’à récemment – dans la Marine française.

Lire la suite

Avatar de Inconnu

La marine de Louis XV et Louis XVI – Une marine incomprise

Nouvel ouvrage à paraitre cette année : La marine de Louis XV et Louis XVI – Une Marine incomprise par Patrick Villiers aux éditions Fayard.

Présentation éditeur : « Actrice centrale de la croissance du royaume autant que des enjeux géopolitiques qui s’écrivent au XVIIIe siècle à l’échelle du monde, la marine est au cœur de cette synthèse unique réalisée par le grand spécialiste du sujet en France. »

MAJ 26/05/2021 : Parution prévue le 22 septembre 2021.

Avatar de Inconnu

La marine de Louis XVI par Patrick Villiers

Je signale la réédition récente de l’ouvrage La marine de Louis XVI par Patrick Villiers aux éditions Ancre.

L’ouvrage de 480 pages porte essentiellement sur l’histoire de la marine française, son organisation et son matériel naval à l’époque de la guerre d’Indépendance américaine, durant laquelle elle se distingua tout particulièrement.

Lien vers le site des éditions Ancre.

Avatar de Inconnu

Manoeuvres navales à Toulon, juillet 1777

Il y a 250 ans, le 4 octobre 1770, fut lancé à Lorient le vaisseau de 74 canons la Victoire, construite d’après les plans d’Antoine Groignard, ingénieur-constructeur solliès-pontois (Var) de grande réputation qui avait construit quelques années auparavant les vaisseaux de 100 canons la Bretagne – probablement le meilleur trois-ponts français de son temps – et de 80 canons la Couronne, également très réussi.

Les plans utilisés pour la Victoire furent les mêmes que ceux du 74 canons le Bien Aimé, lancé à Lorient un an auparavant, en 1769. Construits l’un et l’autre pour la Compagnie des Indes, ils furent rachetés par le roi Louis XVI en prévision de la participation de la France dans la guerre pour l’indépendance américaine.

La Victoire fut commandée par le chevalier d’Albert Saint-Hippolyte. Le 1er mai 1779, elle aida à la capture de la frégate britannique HMS Montreal par le 74 canons la Bourgogne, qu’elle accompagnait au large de Gibraltar. Au sein de l’escadre du comte de Guichen, elle prit part à la bataille de la Martinique le 17 avril 1780, puis au sein de l’escadre du comte de Grasse, à la victoire décisive de la baie de Chesapeake, le 5 septembre 1781. Désarmée après la guerre en 1782, elle fut condamnée et démolie en 1792.

La Victoire est représentée sur une œuvre du Musée national de la Marine, peinture réalisée par le chevalier de Flotte Saint Joseph et intitulée Manœuvres navales à Toulon, juillet 1777. Celle-ci mérite un bref commentaire.

Lire la suite

Avatar de Inconnu

La Bretagne : origine d’un nom prestigieux dans la Marine française

Mise à l’eau à Lorient en septembre 2016, la Bretagne, cinquième frégate multi-missions (FREMM) de la Marine nationale, a récemment été admise au service actif, en décembre 2018. L’occasion de rappeler que ce nom, la Bretagne, qui a été porté par de nombreux navires de la Marine française, souvent de première importance, tire son origine d’un vaisseau à trois-ponts construit sous l’Ancien Régime.

Vue de l’intérieur du Port de Brest (1795), par Jean-François Hue. On y distingue 3 vaisseaux trois-ponts de 110 canons : la Bretagne (à l’extrême gauche) et le Républicain, en armement, ainsi que l’Invincible, dans la forme de radoub, à à droite.

Lire la suite

Avatar de Inconnu

Funérailles d’un officier de marine sous Louis XVI

« Isabey est le seul peintre capable de construire un bateau. »
Johan Barthold Jongkind

Une peinture marine magnifique : Funérailles d’un officier de marine sous Louis XVI, 1836, par Eugène Isabey (1803-1886). Le thème est original, l’officier défunt anonyme. Citons à ce sujet le Dictionnaire pittoresque de la marine (1835) de Jules Lecomte :

« HONNEURS – […] A la mort d’un officier en mer, on lui rend des honneurs par un certain nombre de coups de canon qui diminue successivement jusqu’à se réduire à un seul pour le dernier grade ; ces coups se tirent à l’instant où le corps est lancé à l’eau. Il s’y joint trois décharges de mousqueterie faites par le piquet de marins commandés pour prendre les armes, lequel est plus ou moins nombreux suivant le grade du défunt. Pour les élèves des deux classes et les maîtres (ceux-ci sont les premiers sous-officiers de l’équipage), on se borne aux trois décharges de mousqueterie faites par des piquets de trente, vingt et quinze hommes. – Tout ceci regarde, bien entendu, seulement les bâtiments de l’État. Dans ces funèbres cérémonies, les voiles sont aussi momentanément carguées pour un commandant de navire, et le pavillon national mis en berne. »

Lire la suite

Avatar de Inconnu

Les pavillons de la marine sous l’Ancien Régime

Jonction de d’Estrées et du duc d’York en mai 1672 avant l’engagement contre la flotte de Ruyter. Au premier plan, le Saint-Philippe. Par Jan Karel Donatus Van Beeck.

« On appelle Pavillons, des bannières faites d’étoffes légères, communément d’étamines, flottantes au gré du vent, attachées à un bâton élevé sur la poupe du vaisseau, qui servent à faire connaitre, soit par leur forme, soit par leurs couleurs, de quelle nation est le vaisseau. Chaque nation n’est pas bornée à un seul pavillon ; toutes celles de l’Europe en ont plusieurs tant pour distinguer les vaisseaux de guerre des vaisseaux marchands, que pour marquer le rang des officiers qui les commandent. Plusieurs villes commerçantes en ont aussi de particuliers qu’elles arborent outre celui de la nation… »

Jacques Nicolas Bellin, Ingénieur de la Marine et du Dépôt des Plans, 1756.

Lire la suite