Avatar de Inconnu

Construction navale espagnole

Vaisseau de 74 canons, 1806 – Lien

Le Museo Naval de Madrid a annoncé aujourd’hui la numérisation et la mise en ligne sur le site internet de la Biblioteca Virtual de Defensa de nombreux plans – et autres documents issus des archives historiques de la Armada – de navires espagnols des XVIIIe et XIXe siècles.

Une fois sur le site, il suffit de taper « PB » dans la barre de recherche en haut à droite pour pouvoir y accéder.

Ces documents, consultables gratuitement et téléchargeables en haute qualité, concernent tous les types de navires de l’époque : vaisseaux, frégates, galères, etc. Ils illustrent l’évolution de la construction navale espagnole aux XVIIIe et XIXe s.

Avatar de Inconnu

Le pavillon du vaisseau le Généreux (1800)

Crédit photo : Norfolk Museums

Quelques mots à propos de cette photographie régulièrement partagée sur les réseaux sociaux, parfois avec des commentaires erronés.

Il s’agit du pavillon du vaisseau de 74 canons français le Généreux, capturé en 1800 au sud de la Sicile par la Royal Navy. Pièce très rare, ce grand pavillon de 16 mètres sur 8 est depuis conservé à Norwich, en Angleterre.

Lire la suite

Avatar de Inconnu

Le salut en mer – Respect et soumission

Le combat d’Orford Ness (1704), par le peintre suédois Ludvig Richarde (1862-1929)

Le 7 août 1704, un convoi suédois escorté par le vaisseau de 56 canons Öland (1681), commandé par le capitaine Gustaf von Psilander, croisa au large de Suffolk une escadre anglaise comprenant huit vaisseaux commandés par l’amiral William Whetstone. Ce dernier exigea d’être salué par les bâtiments suédois, ce que Psilander refusa fermement, conformément aux instructions du roi de Suède qui avait ordonné que ses vaisseaux ne saluassent pas en premier.

Le refus suédois provoqua un violent combat, connu sous le nom d’Orford Ness, qui dura quatre heures environ. L’Öland, seul contre huit, et les navires marchands suédois, furent capturés par les Britanniques. Suite aux protestations de Stockholm, le 56 canons et les navires du convoi furent bientôt rendus à la Suède, et l’ensemble des prisonniers libérés, dont Psilander. Ce dernier rentra en héros dans son pays et fut grassement récompensé par son souverain.

Lire la suite

Avatar de Inconnu

Les Marines de la Guerre d’Indépendance américaine (1763-1783)

Je signale la parution en juin dernier, par Sorbonne Université Presses, du second volume de l’ouvrage collectif consacré aux Marines de la Guerre d’Indépendance américaine (1763-1783).

Le premier volume sur « L’instrument naval », paru en 2013, dressait un état des marines, au sens large, de chacun des principaux belligérants quinze ans seulement après l’importante guerre de Sept Ans, si désastreuse pour la France.

Ce second volume, suite logique du précédent, porte quant à lui sur « L’opérationnel naval » :

« C’est en 1776 que débute, entre Insurgents et Britanniques, la guerre d’Indépendance américaine, à laquelle prennent part la France (1778), puis l’Espagne (1779), en attendant qu’y soient impliquées les Provinces-Unies (1780). Toutes les grandes puissances maritimes et coloniales, hormis le Portugal, s’en sont mêlées. Si cette guerre n’est que marginalement européenne, les marines y jouent un rôle essentiel. C’est même le seul conflit important de l’histoire de France où les forces navales aient plus compté que les forces terrestres. Comment et où navigue-t-on avec un vaisseau ou une frégate ? Comment commande-t-on un bâtiment, une escadre ou une armée navale ? Que peut-on faire dans des conditions de mer données ? Quelles formes les opérations navales et les combats prennent-ils au temps de l’Hermione, du Victory et de la Santísima Trinidad ?

À l’initiative de la Société des Cincinnati de France et du Laboratoire d’histoire et d’archéologie maritimes (FED 4124) de Sorbonne Université, des historiens des États-Unis, de Grande-Bretagne, d’Espagne et de France examinent les types d’opérations et missions confiées aux marines, les conditions de navigation – notamment dans l’Atlantique –, le comportement au feu des navires, pris individuellement, comme des escadres auxquelles ils appartiennent, les modalités concrètes de l’exercice du commandement. C’est l’occasion de dresser un bilan des performances opérationnelles navales des trois grands belligérants sur mer, car l’histoire des opérations permet de sortir de la dualité quelque peu anachronique entre stratégie et tactique et pose une question décisive : que peut-on réellement faire avec une marine ? »

Avatar de Inconnu

La Real Armada – La Marine des Bourbons d’Espagne au XVIIIe siècle

Je signale la parution récente, en juin 2018, d’un ouvrage collectif qui me semble particulièrement intéressant : La Real Armada – La Marine des Bourbons d’Espagne au XVIIIe siècle, édité par Sorbonne Université Presses, dans la collection d’histoire maritime dirigée par Olivier Chaline.

Troisième grande puissance navale du XVIIIe siècle, la marine espagnole fut souvent l’alliée – malheureuse – de la France contre l’Angleterre. Elle est paradoxalement, comme le note l’éditeur, peu étudiée par l’historiographie française :

« Pourquoi la défaite à Trafalgar ? À cause des Espagnols, bien sûr. Pourquoi les mécomptes dans la guerre d’Indépendance américaine ? La faute aux Espagnols. Pourquoi la France s’est- elle trouvée seule face aux Anglais pendant la guerre de Sept Ans ? Parce que les Espagnols sont entrés trop tard dans la lutte. L’historiographie française n’a jamais été tendre envers la marine des Bourbons d’Espagne, qu’elle n’a d’ailleurs pas cherché à connaître. Pour la première fois paraît en français un ouvrage collectif réalisé par les meilleurs spécialistes espagnols de l’histoire de la Real Armada.

Cette marine de guerre espagnole du XVIIIe siècle fut pourtant la troisième de son temps, née de presque rien puis, en quelques décennies, égalant presque celle des Bourbons de Versailles. C’est donc une dimension aussi méconnue qu’importante du grand affrontement naval à l’échelle du globe avec la Grande-Bretagne qui nous est ici rendue accessible. »

Il s’agit de ma prochaine lecture…

Lire la suite

Avatar de Inconnu

Je suis allé au Musée maritime de Barcelone

En vacances à Barcelone durant l’été, je me suis naturellement arrêté au Museu Marítim de Barcelona, situé dans le magnifique bâtiment des Drassanes, au Sud de Las Ramblas, juste à coté de la célèbre colonne Christophe Colomb. L’occasion de prendre quelques photographies et de vous les présenter sur Trois-Ponts!

Lire la suite

Avatar de Inconnu

La Santísima Trinidad espagnole et les vaisseaux de 118 canons français

La Santísima Trinidad. Par Geoff Hunt. Le célèbre vaisseau espagnol fut capturé par les Britanniques lors de la bataille de Trafalgar le 21 octobre 1805 et sombra quelques jours plus tard, le 24 octobre 1805, durant une importante tempête.

Le vaisseau Santísima Trinidad (1769) est l’un des plus célèbres navires de guerre de l’histoire de la marine de guerre espagnole. Il est souvent dit que ce vaisseau fut le plus grand et le plus puissant de son temps. Est-ce vrai ? Non ! Et je crois qu’il est temps de mettre fin aux mythes entourant ce vaisseau.

Comparer la taille des navires de différentes nations est un exercice complexe. D’une part parce que les unités de mesure sont nombreuses et différentes selon les pays (mètres, pieds français, pieds anglais, pieds de Burgos, etc.). D’autre part parce que chaque marine mesuraient leurs navires selon leurs propres critères. En France, la longueur d’un bâtiment était en principe mesurée de la perpendiculaire d’étrave à la perpendiculaire d’étambot, ce qui n’était pas forcément le cas dans les autres pays. Malgré ces difficultés, nous allons essayer de comparer la Santísima Trinidad et les plus grands vaisseaux français de la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle : les fameux 118 canons de Sané-Borda.

Lire la suite