Exposition : Maquettes de la Marine impériale (été 2014)

Je signale la tenue prochaine d’une très intéressante exposition : « Maquettes de la Marine impériale » qui aura lieu cet été (17 juin au 14 septembre 2014) au château de Versailles, dans la galerie des Cotelle du Grand Trianon, organisée en partenariat avec le Musée national de la Marine.

Un bien bel ouvrage (176 pages, 120 illustrations) devrait paraitre à cette occasion, probablement en juillet 2014 : Les navires de Napoléon – Collection Trianon du musée de la Marine.

9 réflexions sur “Exposition : Maquettes de la Marine impériale (été 2014)

  1. Sur ce même site, page du vaisseau de 118 canons l’Océan, lancé en 1790 sous le nom les États-de-Bourgogne. Déplaçant 5000 tonnes et jaugeant 2750 tonneaux (contre 3800 tonnes et 2289 tonneaux pour les plus puissants vaisseaux britanniques), il appartenait à une classe conçue sous Louis XVI et qui demeura la plus forte et la plus grande pendant des décennies (encore que la Santísima Trinidad espagnole, lancée en 1769 et déplaçant alors 4510 tonnes, après ses radoubs, en 1778 et en 1798 me semble-t-il, déplaçait à peu près autant – 4997 tonnes contre exactement 4991 tonnes pour nos vaisseaux de 118, mais un écart de cinq tonnes pour chacun ne signifiait rien compte tenu de l’imprécision des mesures de ce temps).

    En 1812, donc après une vingtaine d’années de guerre, la Royal Navy lança la Caledonia de 120 canons, qui, avec un déplacement qui devait être de 4700 tonnes et une jauge de 2616 tonneaux, approchait les dimensions de nos vaisseaux de 118 canons. La Caledonia était un bon voilier, contrairement à la Santísima Trinidad, mais nos vaisseaux de 118 étaient d’exceptionnels voiliers !

  2. Avec un bordée de 505 ㎏ et un déplacement de 3800t, nos vaisseaux de deuxième rang, à deux ponts et de 80 canons de la classe du Tonnant de 1789 étaient aussi puissants et aussi grands que leurs contemporains britanniques de premier rang, à trois ponts et de 100 canons, mais, contrairement à ceux-ci, étaient d’exceptionnels voiliers. La page du même site décrivant le Friedland permet d’admirer la maquette d’un de ces vaisseaux de 80.

  3. Conçus par Jacques Noël Sané et Jean Charles de Borda au milieu de la décennie 1780, nos vaisseaux de premier rang à 118 canons et de deuxième rang à 80 canons furent de prodigieuses réussites. Dessinés par Sané, ceux de troisième rang à 74 canons de la classe du Téméraire de 1782 furent eux aussi remarquables. Sur le même site, la maquette du Triomphant montre l’un d’entre eux. Avec une bordée de 410 ㎏ pour un déplacement de 2900t et une jauge de 1900 tonneaux environ, ces navires étaient presque aussi puissants que les derniers modèles de deuxième rang, à trois ponts et de 90 canons, de la Royal Navy (bordée de 435 ㎏, jauge de 2000 tonneaux), mais ces derniers étaient de mauvais voiliers, quand nos vaisseaux de 74 étaient, sur ce point aussi, excellents.

  4. Autre maquette d’un vaisseau de cette classe, sur le même site, celle de l’Achille.

    Au début des guerres de la Révolution et de l’Empire (1792-1815), les vaisseaux britanniques de troisième rang, à deux ponts et de 74 canons comme les nôtres, étaient essentiellement imités de ceux de cette force que nous concevions vers 1740, avec une artillerie répartie de façon un peu différente. Ils avaient alors une bordée de 354 ㎏, un déplacement de quelque 2600t, et en général une jauge de 1600 à 1650 tonneaux. Vers la fin de ces guerres, leurs nouveaux vaisseaux avaient une artillerie répartie comme celle des nôtres, avec des jauges de 1750 à 2000 tonneaux, et des déplacements de 1750 à plus de 3000t.

  5. Correction d’une coquille :
    Vers la fin de ces guerres, leurs nouveaux vaisseaux de 74 avaient une artillerie répartie comme celle des nôtres, avec des jauges de 1750 à 2000 tonneaux, et des déplacements de 2750 à plus de 3000t.

    Vidéo du musée du château de Versailles sur l’exposition consacrée aux maquettes de la marine impériale :

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